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2015-05 PANAMA - Iles San Blas et Canal

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Iles San Blas et Canal de Panama
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Petite croisière en voilier
Panama, par les îles des Caraïbes


Ou comment, ce qui débute comme un supplice pour Gema (nausées et vomissements) devient un superbe détour sur les eaux bleues aux fonds de sables blancs…





Vagamondes en voilier vers les Îles San Blas !!!

Au final, ni ferry, ni avion, ni croisière en paquebot, ni cheval pour rejoindre Panama depuis Cartagena…

Le 2 mai, vers 15 heures, nous abordons le « Perla del Caribe ». Un Dufour 43, d’environ 13 mètres, immatriculé en France (Guadeloupe) nous a fait une petite place, pour nous et nos vélos.

En plus de nos montures et sacoches, nous apportons un gros rouleau de plastique, de la ficelle et du scotch pour emballer les vélos. Ainsi, ils voyageront à sec, fixés sur le pont.

Vers 20 heures nous quittons le port de plaisance de Carthagène.

Passée la dernière bouée, depuis la table du carré où l’on finit de dîner, et déjà en pleine mer, on aperçoit l’éclairage de la ville qui devient une longue rangée d’étoiles, fondant de plus en plus vite sous la lueur céleste.

Jusque là, tout va génial.

En plus de nous deux, à bord, il n’y a que des jeunes : trois passagers d’origine canadienne, le capitaine, Tote, et Lisa, la « marinière », allemande.

Un joli contexte pour jongler entre l’espagnol, le français et l’anglais… Lisa est très drôle, serviable et en plus, douée pour faire la cuisine. Le poisson qu’elle prépare, acheté aux pêcheurs locaux, est un vrai délice.

Mais le premier repas sera le dernier bon repas que Gema mangera pendant les prochaines 30 heures du voyage.

Vers 22 heures, tout le monde gagne sa cabine pour se reposer. JF et Tote restent sur le pont.

Le bateau est bien secoué par la mer et peu de temps suffit pour « chatouiller » l’estomac fragile (et bien rempli) de Gema. Il est trop tard pour prendre un médicament. Bref, il n’y a rien à faire. Rien d’autre qu’essayer de tenir un sac en plastique et le remplacer tant qu’il y a besoin, supporter les spasmes et la douleur tout en se disant que cela passera, même si par moments on a l’impression qu’on va « crever ».

C’est un troupeau de dauphins, dans l’après midi du deuxième jour, qui motive le réveil de Gema. Et c’est en les regardant nager et jouer, pendant de longues minutes des deux côtés du bateau, qu’elle commence à sortir de son chaos. (Une très lente sortie, sinon vous auriez vu les dauphins en photo !).

Au troisième jour, tout revient parfaitement à la normale.

Les premières îles deviennent visibles. Enfin, le loisir commence.


C’est rigolo toutes ces petites bandes de sable blanc coiffées de cocotiers, beaucoup inhabitées, d’autres portant une ou quelques petites « maisons ».

Certaines îles sont tellement petites que c’est à peine s’il y a de la place pour faire le tour de l’unique maison.

Sous un ciel magnifiquement bleu, on a vraiment l’impression de débarquer dans un petit coin du paradis.

On compte quelques 360 îles dans l’archipel de San Blas. Il faudrait un an pour passer une journée dans chacune ; ou alors, faire comme nous, se contenter de découvrir quelques unes, et leurs habitants, en l’espace de trois jours.

Ces îles et îlots appartiennent au Kunas (ou Gunas). Une ethnie fortement respectée au Panama qui gère les îles de façon autonome, ainsi qu'un petite région continentale du pays. Dans les îles, ils se laissent approcher par les touristes pour essayer de vendre leurs magnifiques travaux de broderie appelés « molas ».

Grace à Tote et Lisa, nous avons fait connaissance de certains Kunas qui nous ont accueillis dans leur îlot et qui ont partagé avec nous quelques moments, en nous racontant des petits bouts de leurs vies. 

Entre baignade, promenade, repos et bavardages, trois jours passent trop vite. A peine on commence à apprécier qu’il est déjà temps de quitter.

On se dirige vers l’île « El Porvenir », seulement habitées par quelques fonctionnaires, pour aller chercher le permis d’entrée sur le continent.

Gema, JF et Tote débarquent sur l’île, en annexe. Les autres attendent dans le voilier, au mouillage.

Au bout de deux heures, un joli tampon sur notre passeport nous apprend que nous avons un permis pour rester seulement 72 heures au Panama. Mais une prolongation est possible, nous dit-on. Il suffit de se présenter à l’office d’immigration de la ville de Panama.

Le lendemain, après une dernière nuit dans le bateau, on dit au revoir à la « Perla del Caribe », à Tote, lisa, et les gentils canadiens avec lesquels nous avions partagé notre temps, notre espace et nos émotions pendant 6 jours. Un petit bateau, une « lancha », est venu nous chercher au voilier, et remonte maintenant, en zigzagant, une petite rivière, qui nous amène à Cardi, en face des îles, mais sur terre ferme.

De là, il nous faut encore prendre un 4X4, pour se faire secouer sur une route bien étroite et sinueuse pendant deux heures, jusqu’à la ville de Panama.

Cette fois ci, Gema prend la précaution de prendre un comprimé. On ne sait jamais pour le mal de Terre !

Panama Continental

On était bien décidé à demander une prolongation de notre permis de séjour panaméen au bureau de l’immigration de Ciudad de Panama, mais la trop forte chaleur, ce scenario de trop laisser aller, l’ambiance d’insécurité, surtout à Colon, nous découragent rapidement.

Il ne nous reste plus que 48 heures pour faire une petite découverte de ce pays. Alors, on va essayer de bien en profiter.

Le canal de Panama
Dès le lendemain matin, on prend une place dans le train à destination de la ville de Colon (côté Atlantique) et on se laisse promener pendant les 80 km qui longent le Canal, où l’on pourra apprécier surtout de la végétation.

Pourtant, c’est en lisant le guide du routard que nous avons appris que ce parcours permettait la plus belle excursion au Panama et la plus belle découverte du canal… Bref, on l’aperçoit, heureusement, mais très rapidement entre les longs kilomètres de végétation.

 Une fois débarqués à Colon il faut traverser la ville pour aller vers le point de vue le plus intéressant sur le canal : l’Hôtel Washington.

Comme à notre habitude, nous avons voulu faire le chemin à pied mais, plusieurs fois, nous avons été abordés, par des personnes âgées et même par des enfants, pour nous prévenir que nous étions en danger. A chaque fois nous avons demandé si même en plein jour on risquait de se faire agresser, et à chaque fois, la réponse fut « oui ».

C’est alors que nous avons décidé de prendre un taxi pour faire les trois dernières rues qui nous restaient pour nous rendre jusqu’à l’hôtel et, ensuite, pour le quitter.

C’est finalement l’écluse Miraflores qui offre la plus belle vue sur le canal. Il faut marcher (sans danger d’agression) pendant longtemps pour arriver jusqu’à l’écluse mais c’est là qu’on peut apprécier le mieux la dimension, le fonctionnement et l’histoire de cette incroyable prouesse humaine.

Et c’est là aussi qu’on en apprend sur la reconnaissance du peuple panaméen à la France, pour sa participation à ce projet…

On pourrait passer la journée entière à regarder le remplissage et l’écoulement des écluses, l’organisation et les efforts de toutes sortes que le passage des bateaux demande… mais nous, on se contente d’apprendre un peu, au passage de quelques uns.

A quelques kilomètres d’ici, le centre ville de Panama nous attend.

C’est en une soirée et une courte journée que nous découvrons la ville de Panama.

Après avoir eu une idée sur les gains du pays avec le passage des bateaux d’un côté à l’autre du Continent, on reste perplexes de se promener sur la rue piétonne du centre ville de Panama, en regardant tous ces commerces, ces rues et ces quelques jardins en si piteux état. Sans parler de la population !

Heureusement, notre vue se pose agréablement sur le va et vient des femmes Kunas.

Elles font leurs courses, toutes habillées avec leur « Molas », mollets et bras décorés, selon leur tradition, avec de larges bracelets.

Certaines n’ont peut-être pas encore seize ans mais elles portent déjà un ou plusieurs enfants…

L’autre moitié de la ville est absolument belle !

Les bâtisses de l’époque coloniale impressionnent, tellement elles sont merveilleusement entretenues.

C’est de ce côté qui se trouvent les belles boutiques, les beaux hôtels et restos, les bâtiments du gouvernement ainsi que l’Ambassade de France.

C’est de ce côté aussi qu’on croise les touristes habillés en beau costume et petites chaussures…

Loin, de l’autre côté de la baie, le quartier d’affaires de la capitale paraît suspendu sur la mer. Ses mille lumières changent de couleur en clignotant sur la mer, et c’est pour nous comme un au revoir.

Il fait nuit, le petit taxi jaune qui nous amènera vers le terminal de bus vient d’arriver à l’hôtel.

Pendant la nuit on traversera le reste du pays pour en sortir à la ville frontière, Paso Canoas, avant l’expiration de notre plus court permis de séjour.

Notre découverte au Costa Rica vient de commencer !


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Mola : tissu confectionné par les femme Kuna des îles San Blas.
Le mola est ensuite cousu sur la tunique portée quotidiennement.
Iles San Blas : A terre, la vie est dure !